Dans l'humus du monde repose la boue De fanes humides la mousse repousse mais sous Cette humeur douce mordent racines toujours Qui s'approchent en préface, l’ère s'amorce Scrute, inspecte Stupeur suspecte Fibres affleurent S'établissent s'étalent Stolons, spores Stop Dans l'humus du monde renaissent un jour De souches du mal humain les pousses, autour L’Homme en mouche s'affole s'avoue en trouble Aguicheuses qui ne s'arrachent, elles s'accrochent Saints sépales Inspirent, m'aspirent Stagne extase Expressives stigmates Stop, stop Leurs corolles éblouissent Leurs symboles luisent aussi Lucioles oubliées soufflées sur nos yeux Savent et savourent le danger de leur feux S’adressant à nos vœux Dames camaïeux de dahlias Et camélias captent nos âmes De leurs mourons mandent nos bras Nous suivons l’arôme de l’appât De l’humus du monde Fœtus horticole Ne pousse jamais noble Dans l’humus du monde renaissent un jour De souches du mal humain les pousses, parcourent Gorges à bouches, plantes de pied aux amours Dînent nos corps, absorbent tout Tels carnivores dévorent Nous arborent en écorces La saison est finie Mais renaîtra à l’infini Dames camaïeux de dahlias Et camélias captent nos âmes De leurs mourons mandent nos bras Nous suivons l’arôme de l’appât L’aube d’une aubaine De lumière baigne Pépinière d’aubépines, empyrée sur terre Ses épines s’égrainent là et l’aurore espère Pionnière de centaines L’aube d’une aubaine A l’aube d’une aubaine Et l’aurore espère A l’aube d’une aubaine