Sceau de l'Ange

Epineuse Saison

Sceau de l'Ange


Dans l'humus du monde repose la boue
De fanes humides la mousse repousse mais sous
Cette humeur douce mordent racines toujours
Qui s'approchent en préface, l’ère s'amorce

Scrute, inspecte
Stupeur suspecte
Fibres affleurent
S'établissent s'étalent
Stolons, spores
Stop

Dans l'humus du monde renaissent un jour
De souches du mal humain les pousses, autour
L’Homme en mouche s'affole s'avoue en trouble
Aguicheuses qui ne s'arrachent, elles s'accrochent

Saints sépales
Inspirent, m'aspirent
Stagne extase
Expressives stigmates
Stop, stop

Leurs corolles éblouissent
Leurs symboles luisent aussi
Lucioles oubliées soufflées sur nos yeux
Savent et savourent le danger de leur feux
S’adressant à nos vœux

Dames camaïeux de dahlias
Et camélias captent nos âmes
De leurs mourons mandent nos bras
Nous suivons l’arôme de l’appât

De l’humus du monde
Fœtus horticole
Ne pousse jamais noble

Dans l’humus du monde renaissent un jour
De souches du mal humain les pousses, parcourent
Gorges à bouches, plantes de pied aux amours
Dînent nos corps, absorbent tout
Tels carnivores dévorent
Nous arborent en écorces

La saison est finie
Mais renaîtra à l’infini

Dames camaïeux de dahlias
Et camélias captent nos âmes
De leurs mourons mandent nos bras
Nous suivons l’arôme de l’appât

L’aube d’une aubaine
De lumière baigne
Pépinière d’aubépines, empyrée sur terre
Ses épines s’égrainent là et l’aurore espère
Pionnière de centaines
L’aube d’une aubaine

A l’aube d’une aubaine
Et l’aurore espère
A l’aube d’une aubaine