Je fais les cent pas et cent fois le tour de mes poches Chaque pas de plus qui m'éloignera me rapproche Les rues que l'on rase les gens que l'ont croise nous emportent Je m'élance et me raccroche Suivant l'avenue qui longe le parvis d'une gare Puis sur d'autres rues qui donneront sur un boulevard C'est un raccourci je longe à côté du trottoir Rendez-vous donné nulle part Je vais droit devant, droit devant moi Où ça, je sais ça je sais pas Suivant le mouvement perpétuellement Disparaissent les passants À perte de rue, je m'abandonne La nuit venue quand tous les autres dorment À l'inconnu, quand minuit sonne Je ne suis plus personne À perte de rue, je tourbillonne Le bruit qui dure de mes pas qui résonnent S'en va sans but quand minuit sonne Je ne suis plus personne Les rideaux de fer sur les magasins descendus Au néons s'éclaire un logo lointain suspendu Sur les réverbères un peu de lumière disparue L'univers d'une ville à nu Les premiers passants, les premiers croissants se préparent La journée en blanc prête à repasser son costard Quelques habitants, quelques oiseaux cinq heure et quart Le premier métro qui part Je vais droit devant, droit devant moi Où ça, je sais ça je sais pas Suivant le mouvement perpétuellement Disparaissent les passants À perte de rue, je m'abandonne La nuit venue quand tous les autres dorment À l'inconnu, quand minuit sonne Je ne suis plus personne À perte de rue, je tourbillonne Le bruit qui dure de mes pas qui résonnent À l'inconnu, quand minuit sonne Je ne suis plus personne À perte de rue je m'abandonne La nuit venue quand tous les autres dorment À l'inconnu quand minuit sonne Je ne suis plus personne