Véronique Pestel

Mamie métisse

Véronique Pestel


Tu aurais pu te croire jolie
Avec ta peau noire de jais
Mais tu nous disais, mamie, 
Que tu étais "café au lait"

Tu aurais pu chanter le blues
Avec ta voix noire de peau
Mais tu préférais l' tango, la java
Mais tu préférais l' tango, ô Mama

Tu fumais comme un sapeur
Tu te couvrais de bijoux
Tu te vêtais de couleurs
Et mettais du rouge aux joues

Des grains de poudre de riz
Pour cacher ton grain de peau
Des grains de poudre aux yeux, mamie, 
Tu en mettais toujours trop