Anne Vanderlove

Cette année-là, en février

Anne Vanderlove


Cette année-là, en février
Il avait neigé le jeudi,
Un drôle de destin m'a jetée
Tout au bord du bout de ma vie,
Il a suffi de presque rien
Une porte soudain claquée
Ne jetez pas la pierre au chien
Perdu qui meurt dans un fossé
Ne jetez pas la pierre au chien
Perdu qui meurt dans un fossé

J'ai découvert cette année-là
Ce que c'est qu'être misérable,
Goût salé d'une vie qui s'en va
Et les routes interminables
Cette année-là, ma sœur Frida,
Tu chantais ta dernière chanson
Moi, sur le même chemin que toi
Je n'avais même plus de nom
Moi, sur le même chemin que toi
Je n'avais même plus de nom

Cette année-là, j'ai découvert
Que même les statues sont fragiles,
Que l'amour dansait à l'envers
Et que les mots sont inutiles,
Cette année-là, j'ai découvert
Que certains mots que l'on reçoit
Ça tue bien mieux qu'un revolver
Quand ça tue tout ce que l'on croit
Ça tue bien mieux qu'un revolver
Quand ça tue tout ce que l'on croit

Cette année-là, j'ai découvert
Qu'il y a des anges gardiens,
Ils ont lavé mon âme entière
Ils m'ont guidée sur le chemin,
Il y eut des gens formidables
Comme dans la chanson "L'Auvergnat"
Du feu et du pain sur la table
Pour moins de larmes et moins de froid
Du feu et du pain sur la table
Pour moins de larmes et moins de froid

Cette année-là, j'ai découvert
Que j'avais encore une chance
Dans ce théâtre aux vents ouvert
Grâce à vous tous, je recommence,
Amis du ciel et de la terre
Je chante pour vous dire "Merci"
Tant que j'aurai un souffle d'air
Je chanterai " C'est beau, la vie !"
Tant que j'aurai un souffle d'air
Je chanterai " C'est beau, la vie !"