Saison sans fin Saison des lourds chagrins Quand c'est que tu vas finir par me dire Que c'est de mon odeur que tu t'enivres Et que c'est avec moi que tu veux vivre Je te sens t'effriter comme terre entre mes doigts Tu t'endors en un grand lit de brume Miroir des heures A subir la couleur Des yeux des coeurs qui se tendent En un muet appel de la rencontre Que tu enfouis en toi, pays de l'ombre Je sais tu te fermes à l'amour À force d'en avoir souffert Je sais tu crains d'être blessé encore Blotti dans ta maison de papier À la merci des quatre vents d'hiver Sors au soleil et laisse hier a ton passé Qui meurt tu renais à moi à ma vie Comme au premier matin S'envole papillon vers nouveau monde Préférant au cocon terre féconde Ou tu me retrouveras offerte et poussant a ton champs Prête à fleurir en ta saison nouvelle