Sylva Berthe

Célosa

Sylva Berthe


Version Femme 

Si je pouvais n'avoir plus d'yeux 
Ne plus voir les tiens qui m'attirent 
Je crois que cela vaudrait mieux 
Je souffrirais moins le martyre 
Ah ! Tes yeux, il me faut les voir 
Me regarder plein de tendresse 
Lorsque je sais qu'avant le soir 
Ils verront une autre maîtresse 

Si je pouvais n'avoir plus d'yeux 
Ne plus voir tes lèvres sourire 
Leurs mensonges qui sont pieux 
Me sont des supplices le pire 
Ne plus voir où se sont posés 
Les baisers des amours vénales 
Dont tu te plais à te griser 
En d'écœurantes saturnales 

Ne plus voir ta beauté de mâle 
Tes airs de vainqueur merveilleux 
Et ton front si pur et si pâle 
C'est par tout ça que tu m'as plu 
Par ça que tu m'as captivée 
Et si je ne te voyais plus 
Je crois que je serais sauvée 

Si je pouvais n'avoir plus d'yeux 
Je ne serais plus sous ton charme 
Qui m'est doux et m'est odieux 
Et m'a fait verser tant de larmes 
Je sais trop qu'on ne peut te voir 
Sans tout de suite être ta proie 
Et qu'orgueilleux de ton pouvoir 
Les coeurs que tu prends, tu les broies 

Si je pouvais n'avoir plus d'yeux 
Autour de toi je pourrais vivre 
Sans voir quand tu deviendrais vieux 
Sur tes cheveux tomber le givre 
Et je m'en irais au tombeau 
Gardant l'illusion charmante 
Que tu fus toujours jeune et beau 
Et que je fus ta seule amante

Version Homme 

Si je pouvais n'avoir plus d'yeux 
Ne plus voir les tiens qui m'attirent 
Je crois que cela vaudrait mieux 
Je souffrirais moins le martyre 
Ah ! Tes yeux, il me faut les voir 
Me regarder plein de tendresse 
Lorsque je sais qu'avant le soir 
A d'autres iront leurs caresses 

Si je pouvais n'avoir plus d'yeux 
Ne plus voir tes lèvres sourire 
Leurs mensonges qui sont pieux 
Me sont des supplices le pire 
Ne plus voir où se sont posés 
Les baisers des amours vénales 
Dont tu te plais à te griser 
En d'écœurantes saturnades 

Si je pouvais n'avoir plus d'yeux 
Ne plus voir combien tu es belle 
Ni que ton cœur est gracieux 
A ne point trouver de rebelle 
C'est tout ça qui m'a captivé 
Alors si j'en perdais l'image 
Je crois que je serais sauvé 
Et que je deviendrais plus sage 

Si je pouvais n'avoir plus d'yeux 
Je ne serais plus sous ton charme 
Qui m'est doux et m'est odieux 
Et m'a fait verser tant de larmes 
Je sais trop qu'on ne peux te voir 
Sans tout de suite être ta proie 
Qu'orguelleuse de ton pouvoir 
Les cœurs que tu prends, tu les broies 

Si je pouvais n'avoir plus d'yeux 
Autour de toi je pourrais vivre 
Sans voir, quand je deviendrais vieux, 
Sur tes cheveux tomber le givre 
Et je mourrais bien doucement 
Gardant la croyance éternelle 
Que je fus ton unique amant 
Que tu fus toujours jeune et belle