Pour sentir l’odeur du pain au sésame ou au cumin Fallait faire la queue longtemps dans ce pays Toute la ville n'est que banlieue On se débrouille comme on peut Ils poussent entre les pavés des fleurs meurtries Et pourquoi le mot maison là-bas rime avec prison Et les voisins en sont les gardiens Ici je lis mon journal où je veux, et c'est banal Ici je n'ai plus peur au petit matin Il n'y avait rien à regretter là-bas Alors je suis partie loin de chez moi Et si je suis bien je suis chez moi chez toi Pourtant j'ai des souvenir qui restent en moi Lalalalala, lalalala, lalalala Un homme en noir à cheval, le froid de la cathédrale Et devant les braseros dans l’avenue L’ aveugle au violon très faux, dans les rues que des vélos J’entendrai toujours ces bruits qui continuent Des travaux jamais finis pour des enfants qui en rient Tous ces visages sans un nom dessus Pour les voisins d'à coté, je ne suis pas une immigrée Car ils font comme si ils m’avaient toujours connue Il n'y avait rien à regretter là-bas Alors je suis partie loin de chez moi Même si je suis bien je suis chez moi chez toi Pourtant j'ai des souvenir qui restent en moi L n’y avait rien à regretter là-bas Pourtant j’y pense encore, j’ai un peu mal Même si je suis loin, si je suis bien chez toi Je n’ai pas quitté mon pays natal