Mec n'aie crainte, mes rimes sont simples, intenses Écoute le son, l'empreinte, j'esquinte d'aisance J'te lance juste l'histoire à toi de comprendre la feinte L'Algérie mon enfance, puis aller simple Air France Partir pour le moderne, ceux qui gouvernent dont on se dit trop tard que c'est eux qui nous bernent Occident un nouveau monde assis dans chaise trop longue Dissident du reste, où trop d'incidents fécondent Exporte ton moderne même si ça leur sert pas Un jour faut bien qu'ils s'en servent qu'ils n'aiment ou n'aiment pas Perte de culture, c'est dommage, ça crée des dommages Voir des jeans chez des nomades et c'est pour quand l'orage Alors ils taffent d'avantage vers ton image Mais n'en voeint que des mirages, je veux qu'ils sachent davantage S'ils voient au loin une médaille Que d'ici y'a une grosse tache cachée par les nuages Moi, j'ai mes échos du désert, ils me disent que comme JR Certains portent chapeau, bottes, Dallas en soft moins cher Ils vivent ton univers, mais dans leur univers Sur leur terre, pas dans l'imaginaire Ici, je croyais que c'était le moteur, l'engrenage, la roue C'est juste le fouet et les bottes pour forcer l'écrou D'ici on voit tout, mais d'hier on oublie tout Et même si t'oublies rien du tout on t'habitue, c'est tout Toi, t'écoute Rocéterroriste dans l'univers des boss Un style net et technique mais un ton bien féroce J'croyais qu'ici c'était le moteur, les roues du carosse C'est juste le fouet et les bottes pour quand les choses se forcent J'avoue, j'ai été bien guidé des parents, l'école une cité Mais je prends goût à la cité, des l'enfance Partout j'vois l'absence de sens, le non-sens, l'inconscience, L'absence de confiance, conséquence, du coup Petit on est débrouillard même si pantouflard Les yeux ouverts sans foulard, sans brouillard, sans mur Ceci dit on aime les zonards aujourd'hui taulards Les héros du square que les adultes traitaient de connard Mes doigts côtoyaient mes billes, là ils cotoient mon bic Veulent côtoyer les billets et les filles dnas une vie sans risque Mes potes côtoyaient la vie mais ils esquivaient les flics Côtoient la nuit come des bandits font de la drogue un traffic Ils appliquent, juste les règles du monde qu'il y a sous ton monde Je te parle du monde qui gronde quand du tien les problèmes tombent C'est pas les mêmes savoirs, c'est pas les mêmes pouvoirs donc c'est pas les mêmes devoirs ici qui nous inondent Pourtant les mêmes lois, logiquement les mêmes droits forcément, avec un boulet au pied on a pas le même poids alors on veut s'allléger, s'adapter, l'Homme a le devoir de faire Ce qui est en son pouvoir pour s'élever et moi Faut que j'esquive le moteur, l'engrenage, la roue C'est qu'il sert de fouet et botte pour tuer mon crew D'ici on voit tout, et d'hier on oublie tout Et même si t'oublies rien du tout on t'habitue, c'est tout Y'a un vécu à défendre, y'a une vision à répandre Et de nous vers eux, y'a une étiquette à leur rendre Alors je m'efforce d'apprendre, rentrer dans leur monde Parler un langage soutenu qui soutiendrait ma bande Les yeux ouverts vers le tableau noir, lahaine comme motivation On taffe sans modération On lit des livres qui parlent d'un autre monde sur un autre ton On parle de nation même si on vit dans l'autre rang, mais passons Faut vivre avec son temps, pour vivre faut de l'argent L'argent vient souvent quand le côté revendication est absent Attends, mec tu pars trop vite vers ces gens Et ils se moquent de ton banlieusard accent Par contre ils troquent ton savoir, ils aiment tes speeches N'aiment pas tes mimiques mais envient tes tripes Ils rient de ta volonté, de ton courage typique, ça t'irrite Mais tu crois en la reconnaissance et vois le fric Toi, tu voulais refaire le monde, j'te vois refaire ta vie C'est bien, c'est normal et il en est ainsi Mais tout c'que tu leur amènes, c'est remanié et retranscrit Et c'est tes ennemis qui l'apprécient Tu croyais que c'était le moteur, l'engrenage, la roue C'est juste le fouet et les bottes pour forcer l'écrou D'ici, tu vois tout mais d'hier tu oublies tout Et même si t'oublies rien du tout, on t'habitue c'est tout