Renée Lebas

La chanson posthume

Renée Lebas


Te souviens-tu de ma voix trop sincère, 
Des mots d'amour que je t'ai toujours dits, 
De ma gaieté, de mes brusques colères
Et de l'enfer que fut mon paradis ?
Cela, bien sûr, n'a plus grande importance
Et tu riras peut-être un peu trop fort
En évoquant ma confuse existence
Mais garde-toi de troubler le silence
Plein de malignité des morts