Je suis le serpent, tapi dans le sable Qui patiemment attend prêt à mordre Un fervent croyant de la pureté originelle Pour provoquer sa chute de l'eden Je suis la douleur, aiguë et subite, Qui vient de frapper, par ses crochets acérés Avides de belles saignées, je vais me délecter Du liquide m'ouvrant les portes de l'eternité Je suis le poison, instillé dans vos veines Qui lentement se répand engourdissant vos membres Afin de frapper au cœur votre chair Et d'annihiler toute volonté de me résister Je suis la fièvre qui, d'abord, lancinante À votre etre s'étend Au plus profond de votre âme Maintenant vous délirez Vous ne pensez qu'à moi Bloquez sur ma voix Passez de vie a trépas Je suis la mort qui vous a cueilli Sans coup férir Vous et vos semblables Si seuls et pourtant si fourbes Je vous ai délivré D'une existence misérable.