La vie s'effondre - dénuée de tout Un spectacle après le spectacle Dépouillée de sa distance La face de l'étant plonge Dans la bourbe de ses peurs Son horrible vérité Sans espoir d'échapper Au poids féroce de l'inavoué Le semblant, la vacuité du moi (Puis la chute absurde de son ombre) Car en lieu et place d'un silence espéré Est venu le soliloque d'un organe mutilé Les mots parlent mais ne disent rien Ils se répandent en actes de présence Lorsque sous ses pieds Même le sol se dérobe Le misérable témoigne de l'essence Universelle Perte Acrobate à l'agonie Au bord du précipice ardent Le misérable sombre dans l'oubli Emportant un souvenir du néant Instantané du néant