Appelle-moi ton amour, appelle-moi ton ami Qu'importe, si ton œil s'allume à mes retours Que je sois ton ami, que je sois ton amour Que faire de tant de mots quand on a tant d'envies Tant de gestes muets au fil de nos désirs N'aie crainte d'en changer, le corps a ses usages Mon amour, mon ami, viens ou fais tes bagages Rester ne vaut que si l'on sait qu'on peut partir Rester ne vaut que si l'on sait qu'on peut partir Fais de moi ton ami, fais de moi ton amour Mais n'abandonnons pas nos rêves de Barcelone Nos abus, nos ébats, aux décors de Garonne Nos réveils étonnés dans les trop petits jours Si ma peau se ranime à ta peau d'aube nue Remettons à plus tard les vocables en listes II sera plus que temps dans des chansons plus tristes De nommer en pleurant ce qu'on aura perdu Si ma peau se ranime à ta peau d'aube nue Ton amour, ton ami, ton égal ou ton chien Nos ventres diront tout, sans y voir de promesse Libres sont nos regards, et sans fard nos caresses Et notre histoire les suit. Jusqu'où ? Je n'en sais rien Aucun mot ne mettra nos longues nuits en laisse Le complice qui voit, qui écoute et comprend Préfère l'incertain d'un sourire en suspens Pour se rêver l'ami quand ton amour le laisse Aucun mot ne mettra nos longues nuits en laisse Ne sois pas mon amour, ne sois pas mon ami Écrivons sans le lire notre vivant poème Soyons doux, soyons pires ou rien, soyons nous-mêmes Et faisons chaque jour ce qu'on n'a jamais dit Je serai ton ami, je serai ton amour Ou les deux à la fois, chacun plus qu'à mon tour Et s'il faut faire un choix, si je n'ai qu'un recours Je veux rester l'ami à qui tu fais l'amour Je veux rester l'ami à qui tu fais l'amour