Mey Frederik

Approche ton fauteuil du mien

Mey Frederik


Approche ton fauteuil du mienTire les rideauxIl y a des crêpes au sarrasinEt du vin chaudJ'ai débranché le téléphoneLa porte est verrouilléeCe soir ne viendra plus personneNous sommes bien cachés.Mon vieux fusil est bien en placeLà-haut dans le grenierDe là je vise droit en faceL'oreille de la forêt.Pas un souffle dans les feuillesN'éveille le jardinEt aux abois devant le seuilVeuillent nos chiens.La pendule s'est arrêtéeDe battre la cadenceQuand l'oreille s'y est habituéeOn entend le silence.Est-ce l'été, est-ce l'hiverSous ce méridienEst-ce la paix est-ce la guerreCe soir je n'en sais rienSi c'était la fin du cheminNotre dernier jourAllons finissons donc le vinEt les pommes au four