Mervil Luck

Je t'aurais tant aimée

Mervil Luck


Sur ton visage d'ébène une larme et des pleursDéfilent comme un ruisseau silencieux et j'ai peurDe ces boules de cristal qui roulent sur ta peauOù je revois ta vie, la mienne sans dire un motElles ne sont pas d'aujourd'hui et surtout pas d'hierLes peines qui t'affligent ne sont pas éphémèresComme les sources du Nil l'origine lointaineDe ces gouttes de prière pourtant vainesMe font sourire de peineJe t'aurais tant aiméeLe ciel en serait fierLe monde serait jalouxLa lune se cacheraitDe voir briller en moiL'amour le plus sincèreJe t'aurais tant aimée...Le temps a effacé la couleur de tes yeuxQui possédaient en eux toute la splendeur des cieuxSi noirs et si profonds, doux comme le veloursLa lumière s'y perdait à l'aurore du jourMoi aussi j'ai pleuré et le temps est passéJ'ai cru et j'ai crié il n'a pas arrêtéJ'aurais voulu te vivre comme les saisonsLa vie est ainsi faite j'ai appris ma leçonT'aurais pas dû partir, non t'aurais pas dû partirJe t'aurais tant aiméeLe ciel en serait fierLe monde serait jalouxLa lune se cacheraitDe voir briller en moiL'amour le plus sincèreJe t'aurais tant aimée...