Tu étends Tes deux longs bras saillants Tel un pavillon Foulard dans le blizzard Drapeau blanc Hissé haut dans l’azur Détonnant Par ses airs trop purs Tu es le grand Cormoran Celui qui ne se pose jamais Ces horizons jaillissants Tu es l’amarre qu’on défait Il est temps Au rythme des marées De se laisser Porter par le vent Flots troublants A contretemps ton canot claque Un tempo cinglant Sur les creux des vagues Tu es le grand Cormoran Celui qui n’se pose jamais Ces horizons jaillissants Tu es l’amarre qu’on défait On attend A tant de mal à glisser, glisser glisser S’enlisant volontiers Sans les abysses Et la houle Qui te soulève le cœur Loin de tes joues roule, roule Ecarte la peur Tu es le grand Cormoran Celui qui n’se pose jamais Ces horizons jaillissants Tu es l’amarre qu’on défait Tu dévisages Ces étranges goélands Au loin accostant Sur de nouveaux rivages Tu as beau, beaucoup de mal À rester vaillant quand tu ignores À quoi ressemble bien l’aurore Après le virage Après le virage