Dans tous les coins de l' Hexagone A Rennes, Valence ou Bayonne Comme sur les bords de la Garonne Les centres villes sont monotones Les mêmes vitrines y foisonnent Mais l'pire ce sont les rues piétonnes… Piétonnes déjà c'est un abus d'langage : Entre les terrasses des cafés Les pancartes et les étalages On n'sait plus…Seulement où mettre les pieds ! Tout's ces vitrines fluos, ça brille, On dirait un décor télé ! Les vendeuses, on dirait des filles, Les filles, on dirait pas des vraies. Les gamines s'prennent pour des mannequins, Des chanteuses de clips sur M6… Quand on n'est pas trop un boudin, Faut croire qu'on rêve d'être une saucisse. Les têtes à claques jouent les vedettes Leurs fringues… Faut qu'on les remarque ! Même quand ils enlèvent leur casquette : Ils s'débrouillent pour garder la marque… Et tout c'qui frime ou se pomponne Tous les bouffons et les bouffonnes Paradent dans les rues piétonnes L'oreille vissée au téléphone Sans peur de perdre leur dernier neurone Qui sert à répondre quand ça sonne. Les prospectus qu'on distribue finissent par terre Moi, dans un rêve de psychopathe J'imagine les publicitaires Qui les ramassent à quatre pattes Y'a la FM dans chaqu' boutique Volume poussé à fond la caisse, Si tu aimes vraiment la musique Tu peux pas bosser dans l' commerce Devant la porte un malabar Physionomiste garde l' entrée Lui même reste sur le trottoir C'est normal vu la gueule qu'y s'paie. Derrière sa caisse, comptant ses sous L'patron dit qu' les fins d' mois sont dures , Qu'il a du mal à joindre les deux bouts Y parle des deux bouts d'sa ceinture…. Moi j'vais vous dire, les rues piétonnes Mieux vaudrait qu'on les regoudronne Par canadair par kilotonnes, D'un seul coup sans prév'nir personne, Genre Pompéi, mais non j'déconne, Les rues piétonnes… Je m'en tamponne !