Elle est pas gaie ma sérénade Loin des projos tout paraît fade Les simagrées, les jérémiades, L'amour, l'amour sont des salades Loin des estrades Loin du soleil des projecteurs Ils sont pâlots les cris du coeur Ils sont sans sève les serments Qu'on pleure dans les appartements Je ne me sens vrai que sur la scène C'est là que j'ai de la vraie haine, De la vraie peine à cent pour cent, Les vrais passions d'un vrai pur-sang Méfiez-vous, femmes, j'ai souvent Tendance à forcer mon talent, A pousser un peu la sono Quand, tout bas, je vous dis des mots Je suis sûr de moi quand je chante, Les vrais mots de la vie qui mentent Ont du relief sur les podiums, Des femmes je suis enfin l'homme Presque un surhomme Car c'est seulement là qu'elles m'écoutent Des mots leur tombent goutte à goutte Dans les oreilles jusqu'au coeur Ailleurs, les femmes me font peur Hors la scène, je suis une ombre Un soleil que la vie fait fondre Je vis mais je n'existe pas Je ne suis que le bruit de mon pas Sur la scène je suis la flamme Je fixe droit au coeur des femmes Je fixe dans les yeux, bien droit, Des hommes bien plus forts que moi.