J’suis partout et nulle part à la fois Comme un train qui voudrait filer sur 100 voies Les complications avec toi me laissent sans voix Et trop vite s’effacent de ma mémoire les moments de joies J’suis comme un train en partance Destination changement de vie J’suis comme un con qui pense En quête d’un mouvement, d’un avis Mes sentiments se balancent Sur la chaîne de l’espérance Fatigué, amer, plein de défiance J’suis partout et nulle part à la fois Et tu ne le sais pas mais ce soir je ne serai pas là Je suis là, lassé, fatigué Presque essoufflé J’suis comme un train qui voudrait se débarrasser de ses wagons Comme un wagon qui ne voudrait plus de ses munitions Comme une munition qui ferait un acte de rébellion Refusant de pénétrer le fusil Dans un moment d’érudition J’suis en surpoids, J’suis en sur-toi Mais rassure-toi Ça ne me rassure pas On s’abîme et on creuse l’abyme Comme dans un mauvais film J’avais imaginé un autre cinéma Dans lequel le toi et le moi sous le même toit Ne signifiait pas mauvais jeux sans foi ni loi On est comme dans un mauvais western Dans lequel Leone aurait l’inspiration en berne J’suis partout et nulle part à la fois Comme un train qui voudrait filer sur 100 voies J’suis partout et nulle part à la fois Comme un amant qui voudrait filer sans toi J’suis pas parti Mais j’suis sur la bonne voie C’est toujours les mêmes histoires C’est toujours les mêmes déboires Personne ne veut changer Mais tout le monde veut être aimé Et en moi souffle et siffle ce refrain Je suis là, lassé, fatigué Presque essoufflé Je suis là, lassé, fatigué Presque esseulé Je suis là, lassé, laminé L’âme minée A propos, tu vois bien dans mes propos Que je fais ma propre darkoscopie Je suis ce boxeur affalé sur le tapis qui invente des mots Je me relève sans grande empathie Et je range mes gants là-haut Dans ce refuge qui en pâtit Ce chez-nous que nous avions construit Fut-il à coup de subterfuges et de perfidie ? Les déserteurs sont toujours plus futiles que subtils Et quel que soit le chemin que je prendrai Je traînerai la croix de l’incompréhension Après moults déraisons Faut-il ranger notre relation sur l’étagère Histoire ancienne et mauvaises émotions ? J’avais imaginé un autre cinéma Dans lequel le toi et le moi sous le même toit Ne signifiait pas mauvais jeux sans foi ni loi A l’intérieur les mots pullulent, gesticulent et me brûlent On s’est aboyé dessus comme des chiens De mal en pis, serait-ce la peur du destin ? On s’est aboyé dessus comme des moins que rien Je ne sais plus quel est notre dénominateur commun C’est toujours les mêmes déboires C’est toujours les mêmes histoires Personne ne veut changer Mais tout le monde veut être aimé Et en moi souffle et siffle ce refrain Je suis là, lassé, fatigué Presque essoufflé Je suis là, lassé, fatigué Presque esseulé Je suis là, lassé, laminé L’âme minée Je suis là, lassé, fatigué Presque essoufflé Je suis là, lassé, fatigué Presque esseulé Je suis là, lassé, laminé L’âme minée Fatigué, fatigué…