Juliette Noureddine

Fantaisie héroïque

Juliette Noureddine


Enfin nous accostons après un dur voyage
Un vieux donjon branlant se dresse sur la rive
Le théâtre sans doute de très anciens carnages
Et l'un d'entre-nous dit "Restons sur le qui-vive !"

La lourde porte en fer qui protège la tour
Ne nous résiste pas, s'ouvrant sur la pénombre
Nous entrons lentement, attentifs, tour à tour
Pressentant les dangers qui nous guettent dans l'ombre

Attention, mes amis, aux petits gobelins
Sournoisement cachés à côté de la porte
Je les prends à revers ! Ils sont trois : un chacun !
Seraient-ce les éclaireurs d'une légion plus forte ?

Il faudra, j'en ai peur, qu'on prenne ce couloir
N'oubliez pas, avant, de faire leurs poches aux morts
C'est une sale besogne digne des charognards
Mais c'est ainsi qu'on trouve des armes et de l'or