Enfin nous accostons après un dur voyage Un vieux donjon branlant se dresse sur la rive Le théâtre sans doute de très anciens carnages Et l'un d'entre-nous dit "Restons sur le qui-vive !" La lourde porte en fer qui protège la tour Ne nous résiste pas, s'ouvrant sur la pénombre Nous entrons lentement, attentifs, tour à tour Pressentant les dangers qui nous guettent dans l'ombre Attention, mes amis, aux petits gobelins Sournoisement cachés à côté de la porte Je les prends à revers ! Ils sont trois : un chacun ! Seraient-ce les éclaireurs d'une légion plus forte ? Il faudra, j'en ai peur, qu'on prenne ce couloir N'oubliez pas, avant, de faire leurs poches aux morts C'est une sale besogne digne des charognards Mais c'est ainsi qu'on trouve des armes et de l'or