Michel Jonasz

Une prière

Michel Jonasz


Devant le mur deJérusalem,Montait le chant des prières.Sur un papier trouvé par terre,J'écrivais la mienneEt glissais entre les pierresUne prière qui commence par :"Faites que rien ne nous sépare,Faîtes que jamais rien n's'arrêteNi les joursNi les nuits de tendresse fineOù les mots sont des caresses que l'on échange,Une prière comme un rempartAux facéties du hasardPour que jamais jamais rien ne changeEt que rien ne nous sépare de l'amour."Si dieu accorde à tous ceux qui s'aimentUne écoute particulière,Il sait que les prières des autresSont dans la mienne.Il m'a vu debout devant le mur de JérusalemDéposer entre les pierresUne prière qui commence par :"Faites que rien ne nous sépare.Faites que jamais rien n's'arrête,Ni les joursNi les nuits de tendresse fineOù les mots sont des caresses que l'on échange,Une prière comme un rempartPour que la mort soit en r'tardLongtemps, longtemps,Qu'elle oublie l'heure du départEt que jamais jamais rien ne nous sépareDe l'amour."