Tu n'as rien comprisS'il te faut des trainsPour fuir vers l'aventureEt de blancs naviresQui puissent t'emmenerChercher le soleilÀ mettre dans tes yeuxChercher des chansonsQue tu puisses chanterAlors s'il te faut l'aurorePour croire au lendemainEt des lendemainsPour pouvoir espérerRetrouver l'espoirQui t'a glissé des mainsRetrouver la mainQue ta main a quittéeEt alors s'il te faut des motsPrononcés par des vieuxPour justifierTous tes renoncementsSi la poésie pour toiN'est plus qu'un jeuSi toute ta vieN'est qu'un vieillissementAlors s'il te faut l'ennuiPour te sembler profondEt le bruit des villesPour saouler tes remordsEt puis des faiblessesPour te paraître bonEt puis des colèresPour te paraître fortAlors alorsTu n'as rien compris