Ce qu'il y a de chaos - le reprendra, l'abime Sans éclat ni tonnerre - sans fard ni pantomime Pour que dans les ténèbres atroces Où nous errons débiles Des flammes glacées illuminent Nos gestes dolents et malhabiles Voyez les astres L'univers se rit de nous De nos faces tordues en singeries grotesques De qui tombe - de qui se léve C'est pour lui festival Jour de liesse, hécatombe Carnavalesque bacchanale Sans fin et pour toujours À jamais Sabbat très ancien À méduser cthulhu Bestialement sympathique Le retournement de tout Une féte ne célébrant rien que son empire universel Effroyable orgie de néant bléme, grimacant carrousel Ce qu'il ya a de chaos Le reprendra, l'abime Quel est le secret arcane De cette liturgie hilare? De quel dieu irascible Appelons-nous ainsi le regard? L'encens de nos fatigues N'enfielle que les morts Les faux-ciels chatoient d'apocalypses Au milieu du fracas de feints confiteor Voyez les astres L'univers se rit de nous tous De nos comédies affectées et vaines De nos conquétes, de nos défaites C'est pour lui jour de féte Parfaite liesse, hécatombe Carnavalesque bacchanale Culte des fous, farce d'ombres À la fin, cependant, il faut rendre l'avance Mourir aux limbes maternels S'exiler de l'enfance Il faudra bien lui rendre Elle a prété, souveraine Cette femelle grosse de décadences souterraines Ce qu'il y a de chaos, le reprenda l'abime