J'applaudirai la femme qui te fera ramper Qui te mettra en sang, en charpie, en lambeaux Te coupera en deux, te brisera les os Qui saura se moquer De tes effets faciles et t'ouvrira les yeux Si jamais c'est possible... J'applaudirai la femme qui pourra t'échapper Celle qui te rendra laid à force de pleurer Qui te mettra à nu sans la moindre pitié Pour te fouler au pied Quoi que tu dises et fasses, et mieux t'exécuter Lorsque tu crieras grâce... Je l'attends, elle viendra plus tôt que tu ne penses Celle qui te matera, toi et ton arrogance Ruinera tes effets comme tes certitudes Pour que tu saches enfin Ce qu'est la solitude celle que rien ne comble Qu'un rien toujours relance... Je la bénis déjà, je l'appelle de mes voeux La femme qui saura Ignorer tes beaux yeux, qui n'entrera jamais Même pour rire dans ton jeu De petit séducteur, désinvolte capricieux De tueur de bas étage De Narcisse paresseux... J'applaudirai la femme...