Des coups de poing au cœur J’en ai pris tant et tant J’en ai pris tant et tant Que ma raison vacille En fouillant mon passé Qui fuit au fil des ans Perturbant mes pensées Quand de fil en aiguille Le soc de ma mémoire Mes terres d’antan Creusent les souvenirs De ces saisons furtives Où mille fleurs fanées Éveillent des printemps Nos remords, nos regrets Oh mon âge tardive Des coups de poing à l’âme En large serres sûres Dont les bleus restent encore Et marque ma mémoire Vos visages à présent A jamais disparus Et déchirées De mes règnes victoires J’ai beau fouiller fiévreux Le passé de mes nuits Les recoins de ma vie Les nuits de ma jeunesse Rechercher sans fin Les pourquoi les pour qui J’en suis souvent réduis A haïr mes faiblesses Tous les coups sur la gueule Encaissés sans broncher Comme un champion déchu Sonné et pathétique Accroché à la vie Avec le cœur à défier Refusant de tomber Bien que K.O technique Le pacte qu’il y est Mes amours, mes bonheurs Qu’il fallait honorer C’est avéré fragile Il repose mort-né Au tréfonds de mon cœur Noyé de quelques larmes Et de phrases futiles Qu’êtes vous devenues Vous, fleur de mes vingt ans Qu’à peine butinées Je laissais sur la route Ou qui n’existez plus Que sous les cheveux blancs D’un cœur chloroformé Seule et vivant le doute Vous qui m’avez aimé Ou qui m’avez haï Ou qui m’avez trompé Par dépit ou vengeance Ou qui avez plus souvent Pleuré que rit Poussé par mon égo Et mon indifférence En coup de poing par ci En coup de poing par là Balade dans le cœur Que je croyais sans suite Sommes-nous douter qu’un jour Les remords seraient là Affublés de regrets Courant à ma poursuite Vivant au jour le jour Et ne pensant qu’à moi Croyant vivre d’amour Je n’ai qu’une conquête De rêves frelatés D’égoïsmes égards Et là j’ai décroché Les lampions de la fête Je récolte aujourd’hui Des coups de poings vengeurs Offrant à mon passé Privé de certitude Le jeu du boomerang Autour ou alors ailleurs Adieu la vie comblée Salut la solitude Le dernier coup pour moi Est le coup de calife Dans le cœur racorni De mes nuits en détresse Où le coup du destin Se fait définitif Qui je l’ai mal aimé Pleure au chant du passé Ses amours de jeunesse