Georges Brassens

Lèche-Cocu

Georges Brassens


Tom: Am

Intro (0:00)

F



Verse (0:05)

F               G7         C
Comme il chouchoutait les maris, 
  G7                        C
Qu'il les couvrait de flatteries,
       F        C                D7  G7   
Quand il en pinçait pour leurs femmes, 
     F          G7         C
Qu'il avait des cornes au cul,
  G7                 A7
On l'appelait lèche-cocu. 
  F           Fm         Am6 G7 C
Oyez tous son histoire infâme.



Verse (0:26)

F           G7         C
Si le mari faisait du bateau, 
      G7                    C
Il lui parlait de tirant d'eau,
       F       C            D7 G7
De voiles, de mâts de misaine, 
     F        G7         C
De yacht, de brick et de steamer,
     G7                 A7
Lui, qui souffrait du mal de mer,
    F           Fm         Am6 G7 C
En passant les ponts de la Seine.



Verse (0:47)

F            G7         C
Si l'homme était un peu bigot, 
    G7                     C
Lui qui sentait fort le fagot,
  F          C              D7 G7
Criblait le ciel de patenôtres, 
   F        G7         C
Communiait à grand fracas,
     G7              A7
Retirant même en certains cas, 
  F              Fm              Am6 G7 C
Le pain bénit de la bouche d'un autre.



Verse (1:08)

F          G7             C
Si l'homme était sergent de ville, 
      G7                        C
En sautoir, mon Dieu, que c'est vil,
    F          C            D7 G7
Il portait un flic en peluche, 
     F        G7         C
Lui qui, sans ménager sa voix,
     G7                 A7
Criait : "Mort aux vaches" autrefois, 
  F             Fm         Am6 G7 C
Même atteint de la coqueluche.



Verse (1:30)

F          G7         C
Si l'homme était un militant, 
      G7                   C
Il prenait sa carte à l'instant
       F            C           D7  G7
Pour bien se mettre dans sa manche, 
   F        G7         C
Biffant ses propres graffitis
     G7             A7
Du vendredi, le samedi, 
      F       Fm         Am6 G7 C
Ceux du samedi, le dimanche.



Verse (1:51)

F               G7         C
Et si l'homme était dans l'armée, 
      G7                    C
Il entonnait pour le charmer :
       F            C              D7 G7
"Sambre-et-Meuse" et tout le folklore, 
     F      G7         C
Lui, le pacifiste bêlant
     G7                 A7
Qui fabriquait des cerfs-volants, 
  F         Fm         Am6 G7 C
Avec le drapeau tricolore.



Verse (2:12)

F             G7         C
Eh bien, ce malheureux tocard, 
      G7                   C
Faisait tout ça vainement car
    F          C        D7 G7 
Etant comme cul et chemise, 
     F        G7         C
Avec les maris il ne put
     G7                 A7
Jamais parvenir à son but : 
  F           Fm      Am6 G7 C
Toucher à la fesse promise.



Verse (2:34)

F               G7         C
Ravis, ces messieurs talonnaient, 
      G7                  C
ce bougre qui les flagornait
       F         C         D7 G7
A la ville comme à la campagne, 
        F        G7         C
Ne lui laissant pas l'occasion
     G7                 A7
De se trouver, quelle dérision, 
  F           Fm           Am6 G7 C
Seul à seul avec leurs compagnes.



Verse (2:54)

F               G7         C
Et nous, copains, cousins, voisins, 
      G7                        C
Profitant, on n'est pas des saints,
    F          C          D7 G7
De ce que ces deux imbéciles, 
        F        G7         C
Se passaient rhubarbe et séné
     G7                 A7
On se partageait leur dulcinée, 
  F            Fm         Am6 G7 C
Qui se laissait faire docile.



Verse (3:16)

F           G7         C
Et, tandis que lèche-cocu, 
      G7                  C
Se prosternait cornes au cul
    F          C             D7 G7 
Devant ses éventuelles victimes, 
        F        G7         C
Par surcroit on couchait aussi
     G7                 A7
La morale était sauve ainsi
  F       Fm       Am6 G7 C   G7 C
Avec sa femme légitime.