Alain Barrière

C'était aux premiers jours d'avril

Alain Barrière


C'était aux premiers jours d'avrilJe la vis la première foisElle avait le regard tranquilleDes gens qu'on ne dérange pasElle passait le long de la côteComme j'y passais autrefoisQuand le vent vire à la tempêteQu'on ne sait plus bien où l'on vaJ'avais juré pauvre parjureMoi qu'on ne m'y reprendrait pasOui mais le vent de l'aventureSoufflait si fort en ce temps-làFaut vous dire qu'elle était jolieSauvage et puis je ne sais pasIndifférente comme les fillesSavent trop bien l'être parfoisC'était aux premiers jours d'avrilFaisait tempête ce jour-làElle s'en allait du pas tranquilleDe ceux qu'on ne dérange pasPuis elle descendit vers la plageOù je mis mes pas dans ses pasMême ce jeu de basse guerreJe crois bien ne l'a surpris pasPuis elle est entrée dans ma vieNe me demandez pas pourquoiMais la tempête sur ma vieDate bien de ce moment-làComme des amants de ShakespeareTorrent je ne résiste pasOn s'aime trop, on se déchirePuis un jour on ne comprends pasC'était aux premiers jours d'avrilJe la vis la première foisElle avait le regard tranquilleDes gens qu'on ne dérange pasDes gens qu'on ne dérange pas