Le vent frappe la surface La terre avide et bruyante Le feu rougit les fers Les larmes et la poussiõre Le sang des arbres, viscõres de sõve brune Naít des veines de ceux d'awynn Dans les champs de pierres Oû dorment les creatures La fumèe et la cendre L'odeur du vin et de la viande Nourrissent les chemins creux Jusqu'au dernier tournant Les chants de la terre Descendent dans les profondeurs d'anwynn Jusqu'aux oreilles de ceux qui marchent Leur chair et le bois se confondent en lignes sinueuses Contre le souffle de leur poitrine Ils tordent leurs mains aux phalanges de brindilles Les chants de la terre Descendent dans les profondeurs d'anwynn Les membres nus de ceux d'anwynn Fragiles comme le verre Suivent le cours des rivieres S'ètendent en lambeaux noirs Dans les traces de mille autres Les cris de ceux d'en haut Leurs rires et leurs souffrances Les traversent en silence A peine une trace Dans leur chair vègètale Ils continuent leur marche Ceux d'anwynn ne peuvent changer Entre leurs mains Les souvenirs de la surface s'ecoulent Au sein de leurs entrailles L'arbre des mondes s'enracine Le trou bèant de son ventre Est leur bouche cavereuse A l'odeur de cendre et d'humus Les feuilles qui montent dans le ciel Portent les stigmates de leur peau D'en haut les chants des mortels Rythment leur marche silencieuse