Il faudrait que j'arrête de ne pas faire de sport 
Que je fasse une escale dans mes vagabondages 
Je me donne trop en spectacle, il faut qu' je fasse relâche 
Et que je coupe enfin ce poil que j'ai dans la main 

Il faudrait que je cesse de boire plus que convenu 
Que je tienne mes promesses sans qu'elles ne se diluent 
Dans le rouge attrayant de ce vin délectable 
Qui réduit à néant mon côté respectable 

Il faudrait que j'arrête de trousser la fée verte 
Qui ne me transformera jamais en poète 
Et les pensées profondes dans lesquelles je me noie 
Je devrais les cerner avec un regard froid 

Et je remets au lendemain ce que j'ai pas su faire hier 
Et je vais feignant l'effort, je ne peux pas dire que j'en sois fier 
A chaque jour suffit sa peine 
Etc. 

Faut-il être un peu con pour vivre sans la mode 
Et ostensiblement en ignorer les codes ? 
A partir de bientôt, en bon consommateur, 
Je ferai de toutes marques la base de mes valeurs 

Je tire sur le mégot trop souvent, je l'avoue 
Aux croisés du tabac qui se soucient de nous 
Je prends une bouffée, une pensée m'effleure 
"Les couloirs de la mort seront-ils non-fumeurs ?" 

Pour être un vrai winner, un battant, un killer 
Il faudrait que j' me lève aux aurores, comme une fleur 
La nuit portant conseil, je la suis jusqu'à tard 
Et quand je me réveille, je suis déjà en r' tard 

Le temps sale mes tempes et tend à me prouver 
Que j' vais mourir, c'est sûr, d'arrêter d' respirer 
J'ai beau me dire que vivre c'est mourir quand même 
J'ai du mal quant à la perspective du chrysanthème