Les vents soufflèrent fort Portant leur terrible complainte Les sirènes jaillirent des abysses Arrogances, sublimes et mortelles Le regard porté vers l’horizon Rien n’échappe à leur ambition Affrontant les vents et les marées Conquérir le monde et ses secrets Tandis que la brume enivrait la rive Au crépuscule la lune vint éclairer le ciel Le chaman sur l’autel le visage peint d’argile Entonne un chant sacré dans le cerele de signes Empire de glace et de pierre Berceau des dieux légendaires Mégaliches et voûte céleste Terre du feu et urne funeste Empire du froid et du vent Des rituels païens envoutant Etoiles et constellations Témoignent de leurs adorations Il consulte l’oracle Selon la position des pléiades Une étoile filante dans son sillage Faire de poussieère et de gaz Gorgée d’ombres et de marais De forets vierges et de falaises Les pieds enfouis dans la glaise Ultime moment de vérité Perdus au milieu de la vallée Un monticule de corps sacrificés Silence et austérité Soldats aveugles de cupidité