Dans nos sombres chapelles D'où s'exhument les terreurs Le repos des corps S'enfonce dans l'infinie noirceur Les cris résonnent sous les voutes Et déchirent le pieux silence Ressuscité d'entre les morts La quiétude devient souffrance. Je regarde à la face de l'austère imposteur Et consacre ma douleur sur la pierre d'autel De retour du trépas L'altération des siècles a vaincu la peur... Ma dévotion à la beauté, pommard en main Se fera quand mon alemelle tranchera La gorge des pendards désireux de pureté Dans un geste subjuguant et dévastateur. Et dans nos sombres chapelles Je reposerai dans la pâle lueur Où ma passion n'est que ruine Où ma conscience délabrée s'éveille Et où la chair prend le pas sur le pêché et la raison...