Shurik'n

J' lève mon verre

Shurik'n


Ouais, J'lève mon verre 
A ceux qui croient plus en rien 
A ceux qui chaque matin 
S'étirent dans le brouillard 
Et piquent du nez dans un café noir 
A ces aubes rouges rubis 
A ces derniers levers de soleil sans prix 
A ces femmes qui au réveil ne sentent rien sous leurs mains 
Ces mômes armés de fusils en treillis qui ne pensent pas à demain 
J'lève mon verre 
A ceux qui dorment sous des taules par ci par là et 
A tous ces morts de luxe qui pourrissent dans des villas 
J'lève mon verre 
A la naissance d'un gosse qui remplit une fosse 
A ces crosses, qui servent souvent de hochets 
Ceux qui endossent, la connerie de l'autre 
Et se vautrent sans rechigner 
Comme un pigeon résigné 
Pleurant qu'il ne l'a pas fait exprès 
A ces pères qui se crèvent le cul 
Pour que leur fils deale du shit 
Et ceux, qui ne voient pas leur francs 
Violer les vierges veines de leur fille 
A toutes ces villes fantôme tachées de corbeaux 
Oeuvre d'un traité hors-norme 
Allez, J'lève mon verre à l'homme