Chodo: Regarde le soleil se coucher derrière les barreaux d'un détenu Regarde la détresse d'une pauvre mère qui cherche l'enfant qu'elle a perdu Regarde notre avenir, dans le viseur d'un officier Regarde le prolétaire chez lui, parlant des islamistes armés Regarde notre ambition a dénoncer les injustices Regarde Nicolas Sarkozy qui remet le couvert pour 2007 Regarde chez nous tous ces gamins qui sont devenus trop vite des hommes Regarde les insultes qu'on entend de certaines filles à leurs daronnes Regarde comment on traite nos soeurs pour une histoire de voile Regarde comment on traite nos frères pour une histoire de barbe Regarde la haine qui se répend en masse sur notre Terre Nous on répond par l'écriture, parce que sinon on va tout perdre Regarde la trahison des êtres, l'amitié part en sucette La réflexion me guette, la poésie est dans ma tête Regarde le groupe ReliC, critiqué juste pour un titre Regarde Moussa qui ne trouve pas de taf, pour une raison ethnique Regardez-moi dans les yeux, quand je viens vous saluer Le respect commence par là, n'oubliez pas de répéter Regardez-vous les uns les autres car on est fait pour vivre ensemble Regardez juste notre impuissance, on est tout petits quand le Terre tremble Regardez la détresse d'un jeune, qu'a perdu tout espoir Enfermé dans le bithume, la résine devient exutoire Regardez tous ces signes, la fin des temps montre son nez Toutes les preuves dans un seul livre, je vous laisse y méditer Regarde tes parents qu'ont trimé pour te payer ta paire de Nike Regarde comment tu les remercies, tu pars en vrille et ta mère craque Regarde ma haine qui devient grande quand les faux-culs se font entendre Regarde l'état d'un toxico qui rate son shoot, plus rien à prendre Regarde l'homme riche sans soucis, qui fait peu pour avoir tout Regarde l'homme pauvre sans un sou, qui fait tout pour avoir peu Regarde la fin de mon texte, qui te laisse ce goût amer Regarde l'amour qui s'est dissout, moi qui croyait qu'on était frères Manscaro: Regarde cette fille, qui se dit ni pute ni soumise Qu'a vendu son père et sa mère juste histoire qu'on la médiatise Regarde leur président, qui pointe du doigt, généralise Pour qui l'Islam c'est sans le voile, avec une clope et d'la tise Regarde la femme du président, nous appeler à être solidaires Alors que son mari lui, a baigné dans des sales affaires Regarde cet innocent, détenu dans le couloir de la mort Mais c'est qu'une fois exécuté que l'Etat admettra ses tords Regarde ce présentateur, du journal télévisé Humilié par sa (?) vice de la célébrité Regarde-toi, frère, quand tu parles mal à ta mère N'oublies pas qu'elle t'a porté neuf mois et qu'elle en a souffert Regarde cette compagnie, aérienne et française Qu'oblige cet homme à payer deux siège parce qu'il est obèse Regarde ces lois, faites seulement pour la France d'en-bas Celle d'en haut ne peut comprendre car dans le besoin elle ne l'est pas Regarde ces familles, vivant dans la précarité Mais qu'on viennent pas me dire qu'en France, on vit tous dans l'égalité Regarde tous ces immeubles, insalubres et surpeuplés Par des familles qui elles attendent le jour de se faire reloger Regarde ce footballeur, qui pleure quand il perd une finale Alors qu'au même moment un enfant se trouve sur un lit d'hôpital Regarde Chirac, qui se manifeste quand il a reup Le 29 mai, on a dit non a la Constitution de l'Europe Regarde cette Assemblée Nationale où se trouvent nos députés Qui passent leur temps à s'insulter, quel bel exemple de société Regarde cet enfant, qu'ouvre la porte de l'ascenceur Âgé de quatre ans, qui tombe dans le vide, laissant toute sa famille en pleurs Regarde ces grandes puissances, effacer la dette de l'Afrique Mais quand on voit la pauvreté, on se demande où est passé le fric Regarde ce monde dans lequel on vit, blessé de l'intérieur Tant qu'y aura de la différence, l'humain vivra dans la terreur Antar: Regarde comment ça pue la discrimination Comment la France peut-elle encore parler d'un manque d'éducation? Mais regarde-nous en HLM les uns sur les autres Et ces batards veulent nous faire croire que ce pays est le nôtre Regarde, ici j'ai rien, là-bas non plus, regarde ce que je sais faire Avec un stylo et une feuille et du béton à perte de vue Regarde ces soldats Irakiens Humiliés, châtiés, tenus en laisse comme des chiens Regarde, et révise donc ta Convention de Genève Tous ces droits, ces belles paroles ont existé le temps d'un rêve Regardez, messieurs les politiciens, regardez rincez-vous bien Rois du solfège, que des putains de musiciens Regarde ce fou furieux qui tue pour du pétrole Alors que cette femme reconvertie, à leurs yeux n'est qu'une folle Regarde, comment qu'un Arabe jeté à la Seine N'est juste qu'un Arabe de moins pour monsieur Jean-Marie Le Pen Regarde, soi-disant, cet imam est trop violent Excusez-moi, madame la juge, j'ai un curé accusé D'attouchements sur un enfant, regarde, certains associent musique et religion Mais s'il vous plaît, arrêtez Il n'existe qu'une seule direction, regarde donc ce père Honorable et respectable, rongé par les soucis A cause d'un fils peu fréquentable, regarde-nous, Marocains Algériens et Tunisiens se détester les uns les autres Pendant qu'la France se frotte les mains, regarde Comment qu'il est facile de salir l'Islam, un Coran Un manuel de pilotage et une bonne bombe artisanale, regarde Cet homme qui bat sa femme, cette femmme qui bat cet homme Le monde à l'envers en somme, il la frappe et la piétine A cause de vieux principes, "à la maison, à la cuisine" Regarde, je viens de là où la violence accroit sans arrêt 95, Argenteuil, bienvenue chez Florence Rey