Sur la tabl' du salonQui brille comme un soulierY a un joli napp'ronEt une huitr'-cendrierY a des fruits en plastiqueVach'ment bien imitésDans une coupe en cristalVach'ment bien ébréchéeSur le mur, dans l'entréeY a les cornes de chamoisPour accrocher les clésD' la cave où on va pasLes statuettes africainesCôtoient sur l'étagèreLes p'tites bestioles en verreSaloperies vénitiennesC'est tout p'tit, chez la mère à TitiC'est un peu l'ItalieC'est l' bonheur, la misère et l'ennuiC'est la mort, c'est la vieY a une belle corridaSur un moche éventailPosé au d'ssus du sofaComme un épouvantailSur la dentelle noireY a la mort d'un taureauQui a du mal à croireQu'il est plus sous FrancoY a une pauvre viergeLes deux pieds dans la flotteQui se couvre de neigeLorsque tu la gigotesLe baromètr' crétinDans l'ancre de marineEt la photo du chienTirée d'un magazineC'est tout p'tit, chez la mère à TitiMais y a tout c' que j' te disC'te femme là, si tu la connais pasT'y crois pas, t'y crois pasSur la télé qui trôneUn jour j'ai vu un livreJ' crois qu' c'était “Le Grand Meaulnes”Près d' la marmite en cuivreDans le porte-journeauxEn rotin tu t'en doutesY a Nous-Deux, l' FigaroL' Catalogue d' la RedoutePi au bout du couloirY a la piaule à mon poteOù vivent ses guitaresSon blouson et ses bottesSa collec' de B.D.Et au milieu du soukLe mégot d'un tarpéEt un vieux New LookC'est tout p'tit, chez la mère à TitiLe Titi y s'en foutY m' dit qu' sa vie est toute petite aussiEt qu' chez lui, c'est partoutQuand y parle de s' barrerSa mère lui dit qu'il est louf'Qu'il est même pas mariéQu' ses gonzesses sont des pouffesEt qu' si y s'en allaitPas question qu'y revienneAvec son linge sale à laverA la fin d' chaque semaineAlors y reste làEttouffé mais aiméS'occupe un peu des chatsEn attendant d' bosserY voudrait faire chanteurSa mère y croit d'ailleursVu qu'il a une belle voixComme avait son papaC'est tout p'tit, chez la mère à TitiC'est un peu l'ItalieC'est l' bonheur, la misère et l'ennuiC'est la mort, c'est la vie