Peur de cette chose en toi qui brule sans faire de flamme Peur de plonger, les mots stagnent, ils restent à la surface C'est si facile, pourquoi résister pourquoi vouloir faire face? Dans cette ville grise Où personne n'est jamais comme il faut Dans cette cour d'assises Où les coupables ont le regard haut et franc Dans cet état de crise Où les hommes ont perdu leur cerveau Dans cette longue frise, Perpetuelle, On cherche le temps Dans cette ville grise où personne n'a jamais le temps Qu'est-ce qui nous paralyse, nous fait défaut, nous terrorise? Mais qu'est-ce? Aucunes excuses Tant que la route est longue le ciel est à nous Aucun pardon Tant qu'il nous restera quelquechose à faire Pour exister Tant que la guerre est loin, qu'on a sous nos pieds Un bout de Terre Qui nous dit qu'on a raison de garder la foi Dans cet amas de rien Où le vide comble au mieux les trous noirs Une absence de liens Où le monde a perdu la mémoire Dans cette vie de chiens Où les pendus recherchent encore l'espoir Ce monde qui est tien Où les hommes pensent qu'il est trop tard Trop tard Fermer les yeux quand tu meures Fermer tes larmes quand tu pleures Non c'est pas la vie Ca, c'est des conneries Pour les plus forts, la survie Les rasés, ils l'ont écrit Dehors bien mûrs, dedans pourris Toi, c'est quoi ta vie? Donne-toi la chance De vivre une autre vie. Donne-toi la chance De ne pas mourrir ainsi. Donne-toi la chance De vivre une autre vie. De te souvenir aussi D'une vie sans vide. La peur du vide te donne le rêve de te donner la chance