Un monde en pourriture, Immense et terrible succion, Surgit de ton cerveau apathique, Dévoré par les cauchemars. La très sinistre chambre ou tu gites S'emplit de mollusques verdâtres, Qui viennent traîner leur immondice Sur tes écrits opiniâtres. O pederaste insensé, D' ou vient cette tendresse malsaine Qui nimbe tes pages désenchantées, Gorgées de terreur et de haine? Ironie, beauté et virulence Pétrissent ton lyrisme acéré, Et de ces armes tu pourfends La niaiserie du romantisme échevelé. Ton corps souffreteux, décharné, Offre son séjour aux parasites, Les plus improbables créatures Viennent ronger tes membres et hanter tes songes. La vie t'es donnée comme un blessure Le suicide n'en peut guérir La térébrante cicatrice: Laisse toi donc dépérir.