Et puis Dans tes nausées acides Rouillent les rouages millénaires d’une symétrie assassine Des plafonds célestes et des profondeurs nauséabondes Des lumières sales qui font fleurir Entre les arches moisies de la solitude Nos désirs vestiges Étalés en siècles d’abattoirs Et dans tes respirations décousues Tu portes toujours l’élégance tranchante Des amours et des cadavres Qui ponctuent l’art sinistre d’exister Et tu creuses encore vers des paradis inversés Dans les entrailles où rumine la transcendance Dont la colère tranche lentement ta voix Et plante dans ta souffrance le miroir acéré De l’angle des désastres Et puis Tu te tords entre les aurores brisées De tes révoltes, de tes crachats et de tes errances Et de la beauté qui te décompose Étoiles Ressorties des douleurs Du néant atroce Échappées du désespoir D’entre les os et la boue Phares fragiles Étoiles Survivantes Soleils Des langages effacés Habillés d’espoirs vaincus Au plus noir du coeur Soleils des paroles saintes Et des verbes du sens Soleils À l’aube nucléaire Des cieux démembrés En toi se bousculent et se renversent La poésie des catastrophes Et le venin de l’urgence De reprendre le ciel De répondre à la morsure par les fleurs du sang Et les couleurs de la perte Par les vers d’un amour déchaîné Et de crier à la mort Des phrases percées de lumières Vomir et recouvrir la nuit De mots à pourfendre l’au-delà Des mots, auxquels je survivrai