J'ai pas quitté le port que tu aimais si bien Et j'y traîne encore, j'y traîne encore comme un crétin Car à t'aimer encore, je suis tellement enclin Que je me déchire encore pour me noyer... enfin J'ai pas quitté le port que tu aimais si bien Et j'y perds un peu le nord, je me comporte comme un vaurien Ravagé par les coups du sort, remué par les coups de chien Tellement que je prends l'eau de tous les bords, et j'écope tout ça en vain Si bien que c'est une belle joie encore que sur les pontons tendre la main A ton ombre qui s'évapore dans une bouteille de vin Sur mon désir, sur tes promesses Crachons veux-tu bien Sur mon plaisir, sur tes caresses Crachons veux-tu bien Et si jamais je m'en sors mais ça m'étonnerait bien Je vomirai tous mes torts entre te deux seins Je ne serai plus ce porc qui cogne des deux mains Qui t'as balancé par-dessus bord comme on se lave les mains Je trouverai un boulot au port ou n'importe où ça ne fait rien Dire que j'étais si fort, comment j'en suis là j'en sais rien Peut-être que les cocus adorent faire les malins Avec des mots qui perforent, qui font pleurer les marins Quand j'ai appris que ton corps n'était plus vraiment le mien Ces mots qui me font crier : sacrée putain Sur mon désir, sur tes promesses Sur mon plaisir, sur tes caresses Sur mon plaisir, sur tes promesses Crachons veux-tu bien