J'ai longtemps habité des maisons sans visage Où nous nous arrêtions l'espace d'une année Mon père nous emmenait avec lui en voyage Quand l'Administration ailleurs l'avait nommé J'ai longtemps habité des maisons sans visage Au charme provincial, aux jardins de curé J'ai passé mon enfance au milieu des bagages À me faire des copains et à les oublier