Dans un petit village Au vert treillage Travaille un joyeux tonnelier Tout près de l'épicier Il chante des romances Chansons de France Et si l'on vient chez lui, le soir Je crois que c'est pour voir La fille, la fille du joyeux tonnelier La fille, la fille, une fille à marier Mais la belle, cruelle, A ses fidèles Qui couraient lui faire la cour De cent lieues alentour Au bal, chacun l'invite Mais lui, ah, l'évite Laissant à tous ses cavaliers Venus la supplier La fille, la fille du joyeux tonnelier La fille, la fille, une fille à marier Un soir, sous la charmille, Une autre fille Apaisa bientôt son chagrin Et, dès le lendemain Chantaient dans les broussailles Leurs fiançailles Et le jour où ils se mariaient Devinez qui pleurait La fille, la fille du joyeux tonnelier La fille, la fille, une fille à marier Mais le temps passe et change Passent les anges Sa femme a vieilli, brusquement, On dirait sa maman Une blanche cornette S'en va, seulette Ce matin, j'ai vu tristement Retourner au couvent La fille, la fille du joyeux tonnelier La fille, la fille, fidèle pour prier Ainsi finit l'histoire Il faut m'en croire De la fille du tonnelier Qu'on ne doit oublier Ne soyez pas coquettes Sachez, fillettes, Qu'il vaut mieux prendre un fiancé Plutôt que d'imiter La fille, la fille du joyeux tonnelier La fille, la fille qui n'a pu se marier