Luciano Pavarotti

La Fleur Que Tu M'avais Jetté

Luciano Pavarotti


La fleur que tu m'avais jetée
dans ma prison m'était restée,
flétrie et sèche, cette fleur
gardait toujours sa douce odeur;
et pendant des heures entières,
sur mes yeux, 
fermant mes paupières,
de cette odeur je m'enivrais
et dans la nuit je te voyais!
Je me prenais à te maudire,
à te détester, à me dire:
pourquoi faut-il que le destin
l'ait mise là sur mon chemin!
Puis je m'accusais de blasphème,
et je ne sentais en moi-même,
qu'un seul désir, un seul espoir:
te revoir, ô Carmen, oui,
te revoir!
Car tu n'avais eu qu'à paraître,
qu'à jeter un regard sur
moi pour t'emparer 
de tout mon être,
ô ma Carmen!
Et j'étais une chose à toi!
Carmen, je t'aime!