De toutes les pluies, par tous les vents J’ai vagabondé en causant Aux crapauds, aux lapins, aux serpents J’ai ouvert ma bouche, à tous les vents Tandis qu’toi, dans p’tit paradis de fer De béton et d’argent Tu préfères à tout ça quelques pauvres diamants Pas d’mystère, d’la poudre aux yeux évidemment Sur tous les radeaux, dans tous les rades J’ai ramé dans une tornade De plaisirs, de rencontres et d’embrassades J’ai aussi connu des gens, qui sont vraiment dans la panade Tandis qu’toi, dans ton p’tit paradis de merde D’apparat et de parade Tu préfères dans ta pauvre vie bien fade T’enfermer dans ton bureau avec une bonne citronnade Par quelques matins et quelques nuits Combien de fois ai-je souris Aux étoiles, aux oiseaux et aux fourmis De bas en haut, de haut en bas j’ai parlé avec la vie Tandis qu’toi, dans ton p’tit paradis fragile De fumée et de ciel gris Tu préfères les p’tites balades près de ton logis A attendre en vain qu’ta p’tite « choupette » ait fait pipi Si par malheur on se rencontre Que vais-je te dire, « qu’est-ce tu racontes? » Et les yeux, rivés sur ta montre Il sera déjà l’heure d’aller, vérifier tes comptes! Tandis qu’moi, dans ma petite vie sur terre Faite de joies et de mystères Je préfère aller conter quelques vers Et pas attendre d’en profiter une fois sous terre Tandis qu’moi, dans ma petite vie sur terre Faite de joies et de mystères Je préfère aller compter quelques vers Et pas attendre d’en profiter une fois sous terre