Je pense qu'il faut penser pour avancer Penser le jour, penser la nuit Penser un peu, quelques pensées pour avancer Je pense qu'il faut aimer pour avancer Aimer pour vivre, devenir ivre Aimer sans rien, sans bouclier pour avancer Je pense qu'il faut construire pour avancer Goûter au pire pour s'épanouir Un grand navire qui chavire pour avancer Je pense qu'il faut partir pour avancer Faire un détour, devenir sourd Un tête-à-tête à l'aveuglette pour avancer Alors je pense, je pars, je perds Je perds mes repères Une tempête, un désert Les éclairs, le tonnerre, et moi, je désespère Alors je tourne, je tape, je tombe Je tombe de sommeil Un rayon de soleil m'ensoleille Le paysage aux doux reflets vermeil Et je pense qu'il faut croire pour avancer Fixer un phare couleur ivoire Toujours vouloir garder espoir pour avancer Je pense qu'il faut créer pour avancer Peindre à ses heures, écrire ses pleurs Chanter ses peurs et ses malheurs pour avancer Je pense qu'il faut se décaler pour avancer Regarder autrement, s'arrêter un instant Prendre le temps de s'ennuyer pour avancer Je pense qu'il faut s'unir pour avancer Prendre le cœur, tordre la peur Marcher ensemble quand la nuit tremble pour avancer Alors je pense, je pars, je perds Je perds mes repères Une tempête dans le désert Les éclairs, le tonnerre, et moi, je désespère Alors je tourne, je tape, je tombe Je tombe de sommeil Un rayon de soleil m'ensoleille Le paysage aux doux reflets vermeil Prendre le temps d'écrire ces quelques lignes Fallait que je respire, fallait que je m'incline Dans ce décor en feu, j'ai que mes yeux Pour contempler la vue, terre inconnue Prendre le temps de se taire, écouter l'air Infuser les soirs d'été, les jours d'hiver Regarder la vie silencieuse et belle Comme un incendie qui s'envole au ciel