Amoureux il était, maladroit et servile Il aurait un à un baiser tous ses cheveux Il avait disons le presque l'air imbécile Quand il voulait ne pas en être un à ses yeux. Mais depuis qu'il l'a eu, depuis qu'il la possède Maintenant qu'il la mise dans le fond de son lit Y a plus que pour sa fête, qu'il est encore gentil. Tel qu'en lui même enfin, le Triomphe le change, Ce garçon si gentil, si joli, si poli. Un démon sommeillait, sous son visage d'ange Et la gloire qui dit tout le révèle au grand jour. Ce n'est pas par Hasard, qu'il a pris la soutane A vingt ans il était un abbé merveilleux Connaissant l'évangile sur le bout de son âme Et il aimait les hommes autant que le bon dieu. Devant tant de vertu, il est monté en grade, Aux fêtes liturgiques aujourd'hui on le voit En habit de parade, faire le signe de croix. Tel qu'en lui même enfin, le Triomphe le change, Ce garçon si gentil, si joli, si poli. Un démon sommeillait, sous son visage d'ange Et la gloire qui dit tout le révèle au grand jour. Tourneur à 14 ans à 30 ans contremaître Dans l'usine c'était de très loin le meilleur Et pour le comité d'entreprise peut être Le plus persuasif de tous ses orateurs Mais depuis que l'état, l'a nommé pour qu'il vienne Servir de trait d'union entre base et sommet On murmure à la chaîne qu'il aurait bien changé. Tel qu'en lui même enfin, le Triomphe le change, Ce garçon si gentil, si joli, si poli. Un démon sommeillait, sous son visage d'ange Et le gloire qui dit tout le révèle au grand jour. Débutant il frayait avec les journalistes Le moindre écrivaillon devenait son copain Pour chanter trois chansons sur la plus humble piste Il faisait comme on dit et des pieds et des mains Mais depuis qu'en photo il a partout son buste Maintenant qu'il est là, ou il voulait monter Maintenant c'est tout juste, s'il aime encore chanter. Tel qu'en lui même enfin, le Triomphe le change, Ce garçon si gentil, si joli, si poli. Un démon sommeillait, sous son visage d'ange Et la gloire qui dit tout le révèle au grand jour.