Au début du chemin, t'es parti un matin Sur la route du mois d'août, auto-stop ou vélo Aller sans aucun but, la guitare ou la flûte Chanter où ça nous chante, pataugas, sac à dos. T'as poussé l'aventure vers les pays d'azur Istanbul et Kaboul, Jack Kerouac et Rimbaud. T'es rev'nu l'âme en peine sur les bords de la Seine Djellaba de là-bas, sac à dos, pataugas. Plus loin sur le chemin, te voilà un matin À la fac en cul d'sac, ethno, psycho, socio Refaire la société et sa sexualité T'émancipes ton audip' de Folcot et Sabot. T'as la Bible à deux pattes, quand t'écris, tu t'éclates Quand tu fumes, tu t'assumes et c'est pas du gâteau. T'as même plus l'âme en peine sur les bords de la Seine Djellaba de là-bas, sac à dos, pataugas. Au milieu du chemin, tu t'réveilles un matin GDB, gueule de bois au-d'ssus du lavabo Arrêter les études, une certaine inquiétude Pas d'réponses aux annonces si t'es pas mécano. T'as plus d'fric, t'as plus d'clopes, plus tu rames, plus t'écopes T'as tes potes qu'on des bottes en simili-croco. Tu t'balades l'âme en peine sur les bords de la Seine Djellaba de là-bas, sac à dos, pataugas. Au bout de ton chemin, tu t'retrouves un matin Face à face dans la glace en face de ton bureau. Assurer son av'nir, attaché-case en cuir Assurance la prudence, vol et dégâts des eaux. T'as des tics d'automate, des vaisseaux qui éclatent D'la brioche et des poches, calvitie, lumbago. Quand tu passes près d'la Seine, tu t'revois l'âme en peine Djellaba de là-bas, sac à dos, pataugas.