Oh ces horribles dimanches soirs Longue route noire en pluie et phares Derrière laissent un peu de toi, ton histoire Les yeux noyés de te quitter, Mais de se perdre sans y rester À le savoir sans y penser Le jour arrive et s'effondrer Matin ville grise, tombe le chagrin Les blancs néons du souterrain Un froid de chien, le fer du train Me rappellent combien tout est loin Les vagues d'une foule en océan Les gens autour : du bruit, du vent Est-ce mon reflet ? Que vois-je devant ? Pareil dehors : pareils dedans ? À ne t'avoir jamais quitté Réalisé comme tu comptais Toute une vie de à mettre de côté Plus un amer juste à un passé Même si d'autres avant moi l'ont fait Même si bien d'autres le feront après Je renonce à oublier Ce que je laisse derrière Dois-je déjà me souvenir ? Ou ne penser qu'à repartir Pas de vie ici, Juste un avenir à affronter ou perdre et fuir. Oh ces soirs, ces soirs chéri Où l'envie se venge de l'ennui Où l'envie guide vers un pays Même si ce n'est que pour deux nuits