C'est sans doute ce maudit soir À cracher des idées aussi noires Que l'eau le long du quai La nuit où vous nous avez quitté Votre vie était là-bas Nous, on reste comme des cons plantés À ne plus savoir dire de quoi À refuser que vous ne reviendrez pas On prie pour que ce soit un cauchemar Et vous voir rentrer un de ces soirs Nos yeux dans le brouillard Le pire étant de ne pas savoir Seuls avec notre cafard La lumière s'éteint sur nos espoirs Réconforts dérisoires Et pourtant on voudrait tant y croire Au nom d'une liberté A refuser de vivre enfermés Au nom d'une liberté Le prix cher vous avez payé Jour après jour en silence À tenter d'oublier notre absence Dans le doute et l'ignorance A la vie redonner un sens