Détourne, gentil berger, tes yeux du vallon noir Où je me tiens vautrée, un jeune saule aux lèvres Rentre en ta bergerie tes moutons et tes chèvres Je suis nue et j'ai soif, il fait trop chaud ce soir D'autres qui viendront, quand s'allumera la lune, Explorer les taillis de mes quatre toisons Feront mon escalade comme de jeunes oisons Glissant entre mes seins ainsi qu'entre deux dunes Nul besoin de guitare, de bouquets ni de gants Pour obtenir de moi des voluptés confuses Je suis ouverte à tous, il suffit que l'on use De mon ventre comme d'un luxurieux toboggan