Dans le vieux Québec un kid joue de la guitare
Chauffe la foule avec un refrain un peu ringard
Regarde dans son case où est rendu sa fortune
Joue une toune anglaise pour faire tomber le pécule

Une coupe de japonnais
Viennent le prendre en photo
Mais sans un mot jamais
Pas même un arigato
Mais qu'à cela ne tienne
Il n'a pas l'âme en deuil
De jeunes ontariennes
Rient en lui faisant de l'oeil

Et il se dit qu'un jour
Enfin ce s'ra son tour
De jouer sur les grandes cènes des contrés les lointaines
Et il se dit encore qu'le vent va virer d'bord
Et qu'même riche et connu jamais il n'oubliera la rue

Il passe l'après midi
Entre un mime immobile
Un vieux peintre fini
Et l'bruit des automobiles

Dans le chaos ambiant
Le kid ferme les yeux
Il s'évade en chantant
Et il chante tant qu'il peut

Et il se dit qu'un jour
Enfin ce s'ra son tour
De jouer sur les grandes cènes des contrés les lointaines
Et il se dit encore qu'le vent va virer d'bord
Et qu'même riche et connu jamais il n'oubliera la rue

La journée terminée
Passe acheter quelques canettes
De l'herbe qui fait rêver
D'la bouffe et des cigarettes
Se retrouve en quelque part
Avec d'autres musiciens
S'faire à croire ivre mort
Que la gloire est pour demain

Et ils se disent qu'un jour
Enfin se s'ra leur tour
De jouer sur les grandes cènes des contrées les plus lointaines
Et ils se disent encore
Qu'le vent va virer d'bord
Et qu'même riches et connus
Jamais ils n'oublieront la rue