Jeanne Cherhal

Les Bistros Les Bastringues

Jeanne Cherhal


J'ai fait les bistros j'ai fait les bastringues 
Je t'ai cherché 
Dans les bouges et les rades 
Mais tu n'es nulle part 
Alors sur le dos je me mets tes fringues 
Pour compenser 
Mais ma vie devient fade 
Je l'avoue, j'en ai marre 
Ce serait bien que tu reviennes et ne me dis pas 
Que c'est à cause de l'autre soir que tu t'es fait la malle 
C'est vrai ce soir-là j'avais envie de kir et de java 
De paillettes et de flonflons de beaux bras de mâles 
Mais qui aurait pu croire, qui l'eût cru mon amour 
Que tu prendrais tant à coeur mes ébats infidèles 
Quand au salon tu me trouvas au tout petit jour 
Tout étendue sous un corps qui n'était pas le tien 

J'ai fait les bistros j'ai fait les bastringues 
Je t'ai cherché 
Dans les rues les ruelles 
Mais tu n'es nulle part 
J'en deviens barjo tu me rendras dingue 
A te cacher 
De ta pauvre hirondelle 
Perdue sans son perchoir 
Ce serait bien que tu reviennes et ne me dis pas 
Que c'est à cause de l'autre jour que tu t'es fait la malle 
C'est vrai ce jour-là j'avais envie de satin et de soie 
De tout ce qui se porte et que tu ne m'offres pas 
Mais qui aurait pu croire, qui l'eût cru mon amour 
Que tu allais te vexer moi qui voulais te plaire 
Quand dansant devant toi dans mes nouveaux atours 
Je te rendis tendrement ta carte bancaire 

Y a plus de bistros y a plus de bastringues 
Où te chercher 
Et les jours qui défilent 
Ne te ramènent pas 
Dans ma parano j'ai chargé mon flingue 
Désespérée 
O mon bel imbécile 
Tu me regretteras 
Ce serait bien que tu reviennes car tu le sais bien 
Je suis si maladroite il faut me surveiller 
D'ailleurs sans le faire exprès je me suis tiré dans la main 
J'ai cassé un lustre et des pare-brise qu'il faudrait rembourser 
Reviens ! 
Mais qui aurait pu croire, qui l'eût cru mon amour 
Qu'une fille comme moi ça ne t'irait jamais 
Je te revois encore à nos tout premiers jours 
Me dire tu es folle à lier mais c'est ça qui me plait